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Liberté dans l’illégalité du p2p

November 1, 2007

J’ai lu aujourd’hui, sur mon site quotidien de nouvelle informatique, Clubic, une nouvelle à propos du monde d’échange de fichier « peer-2-peer » (p2p). Tous ceux, qui ont déjà téléchargé un mp3, ont déjà utilisé un protocole p2p par le via d’application comme Napster, Kazaa, BearShare, Emule, etc. La plupart de ces applications ont été portées devant les tribunaux pour leur utilisation illégale. Il faut comprendre que les protocoles p2p qui se cachent derrière ces applications ne sont pas destinés à enfreindre la loi. Un peu comme l’automobile ou l’arme à feu. Ils sont un moyen d’échange d’information, mais l’utilisation – l’information dans notre cas – est trop souvent amenée à déroger les lois sur la protection des droits sur des produits ou sur la pensée. En clair, ce n’est pas tant l’« objet » qui est illégal, mais plutôt l’utilisation qu’on en fait.


Suite à cette petite introduction au monde des protocoles p2p, voici mon fait troublant de la journée : aucun protocole n’avait été créé pour l’illégalité à ce jour, mais aujourd’hui, le plus gros acteur de la piraterie, The Pirate Bay, a annoncé son nouveau protocole p2p. Depuis plusieurs années déjà, un protocole p2p gagne de plus en plus de popularité tant par ses caractéristiques techniques, mais plus pour son côté libre : BitTorrent. J’entends par là que tous et chacun peuvent créer une application supportant le p2p. Mais dans la prochaine version du protocole, le libre « prend le bord ». Côté positif pour l’industrie, une protection sera maintenant intégrée à même le protocole pour prendre en compte l’achat de musique, film (DRM). Résultat, le gros jour « underground » du monde du piratage n’est pas trop content : son mode d’échange est maintenant règlementé.

Ce n’est pas tant la nouvelle, mais plus l’histoire de cette décision par The Pirate Bay qui m’intéresse ici. Il existe plusieurs protocoles d’échange p2p; en effet, nous en utilisons partout : fureteur, msn, etc. Le nouveau protocole annoncé par le groupe de pirate, nommé « Secure P2P », apporte des nouvelles caractéristiques pour le monde d’échange de fichier, mais apporte aussi ses protections… pour l’utilisateur ! En effet, il y aura aucun moyen, du moins on nous garantit l’anonymat, de retracer l’utilisateur ni le contenu qu’il télécharge. Alors le petit jeu auquel les autorités et les pirates se donnent depuis plusieurs années déjà, observer qui fait quoi, où et quand sur l’internet, sera presque impossible.

Pour ceux qui n’ont pas encore compris : imaginez vous que le monde underground du piratage soit une multinationale et que The Pirate Bay détient plus de 50% des actions. Alors quand The Pirate Bay décide quelque chose, cela pèse beaucoup dans la balance.

Alors, d’ici la mi-2008, le monde underground du téléchargement obtiendra le St-Graal de la communication, le « Secure P2P ». Ce qui aura pour effet d’augmenter les téléchargements de contenus illégaux car ils seront dorénavant efficaces, rapides, invisibles et intouchables…

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